Ouverture le 23 Novembre 2022 à 10h au Ministère des Affaires Étrangères de la République gabonaise de l'Atelier National préparatoire à la première Conférence Maritime de la Communauté Économique des Etats de L'Afrique centrale: COMAR-CEEAC 2022. Deux allocutions ont ponctué la cérémonie d'ouverture: le mot du Commissaire Environnement, Ressources Naturelles, Agriculture et Développement Rural (CERNADER) Dr. Honoré Tabuna de la CEEAC, représentant Son Excellence Monsieur l'Ambassadeur Gilberto da Piedade VERISSIMO, Président de la Commission de la CEEAC, empêché et le Discours d'ouverture prononcé par Madame Roseline Patricia MBOUKOU FOUTOU, Ambassadeur, Directeur Général du Droit de la Mer assurant l'intérim de Madame l'Ambassadeur du Gabon, Secrétaire Général du Ministère des Affaires Étrangères.
POURQUOI UNE CONFERENCE MARITIME REGIONALE EN AFRIQUE CENTRALE ?
Deux raisons fondamentales justifient cette décision :
D’abord le fait que La façade maritime de la CEEAC qui se prolonge sur l’océan Atlantique dans un espace maritime d’environ 3.307 Km de la frontière de l’Angola avec la Namibie au Sud, jusqu’à la frontière entre le Cameroun et le Nigéria au nord, couvre une superficie maritime d’environ 1.225.000 km² et sert de porte d’entrée à tous les pays de la communauté. Une telle superficie maritime offre à la CEEAC un vaste potentiel de développement de l’économie bleue, c’est-à-dire de l’ensemble des activités économiques basées sur les océans et les mers, les rivages et les berges, les lacs, les fleuves, les cours d’eau et les nappes souterraines, activités directes ou dérivées, qui vont de la pêche à l’exploitation minière et minérale sous-marines en passant par l’aquaculture, le tourisme, les transports, la construction navale, l’énergie, la bio prospection etc.
Ensuite, Ce domaine maritime qui est convoité pour ses ressources, entraine des défis sécuritaires majeurs : brigandage, piraterie, pêche illicite, non déclarée et non règlementée, siphonage, transbordement illicite, immigration clandestine, trafics d’espèces protégés, trafics de drogue et crimes transfrontaliers.
Soucieux de préserver et garantir ses secteurs vitaux d’activités économiques souvent perturbées par des actes illicites en mer, les chefs d’État et de Gouvernement de la CEEAC ont signé le 20 octobre 2009 à Kinshasa, un protocole d’accord relatif à la stratégie de sécurisation des intérêts vitaux en mer des Etats de la CEEAC du Golfe de Guinée, créant le Centre Régional de Sécurité Maritime de l’Afrique centrale (CRESMAC).
Cette stratégie, dans une vision de mutualisation des moyens, s’articule autour de six piliers :
➢ Echange et Gestion Communautaire de l’Information ;
➢ Surveillance Communautaire de l’espace maritime ;
➢ Harmonisation de l’Action des États en Mer ;
➢ Institutionnalisation d’une Taxe Communautaire ;
➢ Acquisition et Entretien des Équipements majeurs ;
➢ Institutionnalisation d’une Conférence Maritime en Afrique centrale.
S’agissant de la CEEAC, il est important de rappeler que la XXème Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement du 19 janvier 2022, dans son communiqué final, a « instruit la Commission d’œuvrer à la convocation de la première conférence maritime de la CEEAC, sur la base des acquis de la Conférence conjointe des Chefs d’État de la CEEAC, de la CEDEAO et de la CGG tenue à Yaoundé en juin 2013, en adoptant une approche fondée sur la logique mer-sécurité-développement et en coordination avec la Commission du Golfe de Guinée ».
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